On arrive a Manille sans aucun problème, le typhon ne semble pas avoir atteint la capitale. On décide quand même d'annuler nos vols pour Cebu auprès de Philippine Airlines qui se trouve a l'aéroport, une heure plus tard (faut pas être pressé globalement), on part en quête d'un taxi. Il n'y avait pas beaucoup de monde et on a pu en trouver un facilement, ok pour nous prendre avec "meter" (compteur) et qui nous emmène dans la rue de l'agence (asiaventure). On s'aventure dans une sorte d'immeuble d'habitation indiqué par l'agence, c'est un peu bizarre, au troisième étage on frappe à la porte indiquée, le verrou s'ouvre et on entre dans les bureau de asiaventure. On rejoint Olivier qui s'est chargé de notre trip à Banaue, on prend des nouvelles des Philippines après le passage du typhon, il nous donne quelques conseils et on repart pour trouver un taxi pour la gare routière... Il est 18 heures, il fait nuit, on ne sait pas trop à quelle heure part le bus, on a pas de ticket... et on trouve pas de taxi. Aucun taxi ne veut nous prendre car il y a trop de trafic... Puisque nous sommes près d'un hotel, des voituriers nous propose leur service, au début on dit non et puis voyant que rien ne se passe on finit pas dire oui.
On monte dans un grand 4*4 et moyennant un tarif- de je ne me souviens plus combien-, nous roulons en direction de la gare routière. La circulation est effectivement très dense et on met environ 1 heure a atteindre notre but. Le chauffeur s'arrête dans une rue et nous dit que la gare routière est un peu plus loin, en nous montrant une direction, mais qu'il ne peut pas y aller a cause du sens interdit... On descend et on part en quête de la gare routière pendant environ 1/2 heure parce qu'on sait pas vraiment dans quelle direction aller. On s'arrete dans la première gare qu'on trouve, je sais qu'il y avait aussi les bus Ohayami pour aller à banaue mais comme on a pas trouvé le terminal, on s'est rabattu sur Florida qui s'est avéré plus spacieux et plus confortable que ce qu'on a pu entendre de l'autre compagnie. On prend nos tickets sans problème et on attend 23h45 heure de départ du bus.
Ici les bus sont gardés par des policiers avec des fusils a pompe, c'est assez dissuasif.
A l'heure dite, le bus démarre, la clim est à fond et de la pop philippines passe a la radio, ca n'augure pas d'une très bonne nuit. A défaut de dormi je regarde le paysage (ou ce que je peux en voir) et observe que malgré l'heure tardive beaucoup de philippins sont encore debout, ils discutent devant leur maison sur le bord de la route.... Je finis par m'endormir et me réveille vers 4h00 pour 1 heure de lacets... les chauffeurs sont vraiment des pilotes, il n'y a aucun parapet ou garde fous, la route est très étroite et pourtant on arrive a bon port. Il est 5h30 quand on arrive au fairview Inn, l'auberge réservée par l'agence. On s'installe dans la chambre (quand est ce qu'ils dorment ces philippins?) et on s'endort comme des pierres. A notre réveil on part faire un petit tour dans la ville, déjeuner au Uyami's greenview lodge puis tuk tuk pour admirer la vue des 4 "view points" de Banaue qui est vraiment époustouflante.
On rencontre des femmes Ifugao (la tribu des montagnes) qui posent en costume traditionnel. Je les trouve adorables!
Au retour on s'enfonce un peu plus dans la ville accompagnés par des écolières qui veulent tout savoir de nous!
Enfin on retourne à l'hotel (un peu excentré et très calme, avec une terrasse qui domine la vallée)
Notre guide nous attend a 8 heures le lendemain.
Il s'appelle Mike et il est originaire de Bangaan il connait donc les rizières comme sa poche.
On grimpe dans un jeepney pour rejoindre le début du trek et c'est parti !
"easy easy slowly slowly" comme dira mike tout au long du sejour :p
On commence par une rude montée d'au moins deux kilomètres, j'ai envie de pleurer en me disant que si c'est comme ca sur 16 km je vais mourir, mais ca finit par s'arrêter et devenir plat (ouf).
On a l'impression d'être seuls au monde, il fait bon, la végétation est luxuriante c'est magnifique.
On croise ca et la des ouvrier qui essaient d'agrandir la route (comprendre chemin de terre boueux large comme une demi voiture) mais ca ne les empêche pas de creuser, niveler, construire des parapets pour éviter les glissements de terrain, parce que comme on est en montagne d'un coté c'est le vide hein (mais ca n'a pas l'air des les effrayer...) d'ailleurs en continuant on voit un camion tombé 100 mètres plus bas... ca fait un peu froid dans le dos...
La pluie commence a tomber, heureusement qu'on avait prévu le poncho car quand ca pleut, ca pleut, vive les chaussures gore tex (aussi)!
La pluie finit par s'arrêter et on arrive au détour d'un chemin en surplombant le village de Cambulo
c'est magnifique. La balade pour aujourd'hui est presque terminée, on rejoint la Cambulo guest House où un groupe qui fait le trek a la journée est en train de se restaurer. On va se poser un peu et on rejoint Mike pour faire le tour du village. Quel fossé entre nos deux modes de vie!
Nous passons la nuit dans la guest house et partons pour Batad le lendemain. Ca grimpe et ca grimpe encore, heureusement Mike est vraiment sympa et ralentit l'allure (le pauvre il a du marcher au ralentit pendant 3 jours) quand on pense que 16 km*2 est a peu près le trajet qu'ils font chaque jour (et chargé) pour aller à la ville la plus proche, ca impose le respect.
Les habitants de la région de Banaue ont la bouche toute rouge a force de mâcher de la noix d'arec (fruit du palmier à Betel) (ca m'a renvoyé à mes cours de botanique : "la noix d'arec contient des alcaloides qui ont des effets stimulants" jai aussi pensé au fait que ca donnait des cancers de la bouche mais je n'en ai rien dit - va savoir pourquoi je retiens des trucs comme ca moi). Quand on demande à Mike ce que c'est, il nous dit que c'est pour lui réchauffer les oreilles ;) (belle métaphore).
Au bout d'un sentier on débouche sur Batad et c'est tout simplement majestueux, on surplombe une sorte d'amphithéâtre de rizières, c'est grandiose. On s'assoit un petit moment pour admirer le spectacle qui s'offre à nous et on reprend notre route le long des rizières, c'est un vrai labyrinthe, heureusement que Mike s'y connait, on monte, on descend, on prend de petites marches incrustées dans la roche. Il y a plutôt intérêt à regarder où on met ses pieds.
On arrive au Hillside Inn où on pose nos affaires et on se restaure avant des repartir vers les chutes de Tapyia. Les chutes se trouvent en contrebas et il faut descendre des marches inégales, abruptes et qui n'en finissent pas, mes jambes commencent à trembler et je ne peux m'empêcher de penser a la différence entre la France où tout est très (sur?)encadré et aux philippines où c'est un peu au petit bonheur la chance comme dit Mike "oui les accidents ça arrive, mais c'est comme ça". Carpe Diem!
voila à quoi ressemble le riz (moi je savais pas)
ils ont tout prévu
d'ailleurs j'ai oublié de dire que ces rizières ont été construites il y a 2000 ans!!!!
Le riz récolté dans les rizières suffit à peine à nourrir tous les villages de la région...
la plupart des rizières ou il y a de l'eau sont en jachères, et attendent d'être nettoyées avant la plantation du riz certaines mieux irriguées (en vert) arrivent a produire du riz deux fois par an. Chaque famille du village possède une portion de rizières et exploite sa portion.
Malheureusement mes photos ne rendent pas la splendeur de la chose. Après une bonne nuit, il est deja temps de repartir pour la dernière journée du trek, en route vers Bangaan.
Après quelques péripéties (trajet dans la benne d'un camion, attente suite à l'explosion d'un pan de montagne pour agrandir la route) nous retournons à Banaue où le propriétaire du fairview Inn nous permet de nous doucher et de déposer nos sacs pour qu'on aille faire un dernier tour dans la ville, on va manger un morceau au Las Vegas... en regardant passer les jeepneys bondés.
A 20 heures on reprend le bus direction Manille. Arrivée à 4 heures ou on prend un petit déjeuner avec 4 autres français avant d'aller ensemble vers l'aéroport...ZZZzzzZZZzzZZZz
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